Politique

RDC : L’appel choc de Prince Kihangi, le testament prophétique et la malédiction de Jacky Ndala depuis sa cellule mortuaire

Alors que la vie de l’opposant Jacky Ndala s’éteint derrière les barreaux, un testament brûlant de vérité et une prophétie vengeresse émergent de l’enfer carcéral. Dans un ultime cri de révolte, il maudit ses bourreaux et lègue au Congo une malédiction qui résonne comme un avertissement solennel. Appelé à la rescousse par l’honorable Prince Kihangi, le pouvoir reste sourd à cette agonie annoncée.

Ce lundi 8 septembre 2025, depuis le Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (CPRK), Jacky Ndala, homme politique et ancien chroniqueur brisé par la maladie et l’injustice, dicte son dernier testament. Après trois mois de détention, marqués par un grave déclin sanitaire et le refus obstiné des autorités de lui accorder une liberté provisoire pour se soigner, il se résigne à une fin tragique : « Mon corps m’a trahi, il a malheureusement cédé. Ils m’ont laissé mourir ici. »

Dans une déclaration d’une force rare, celui qui fut un militant ardent dresse un bilan sans concession de sa vie et de son engagement bafoué. « Toute ma vie, je me suis battu, j’ai investi pour réussir, j’ai combattu pour les autres, je me suis préoccupé de l’avenir de ma mère patrie. Aujourd’hui, ma vie ne représente absolument rien… », affirme-t-il, consumé par une amertume qui confine à la malédiction.

S’adressant directement à ceux qu’il tient pour responsables de son calvaire « Magistrats, Juges, Agents de Services, Politiques » , il lance un avertissement teinté de mysticisme et de colère pure : « personne ne sera épargné, soyez-en rassurés. » Il rejette avec un mépris absolu toute hypocrisie posthume : il interdit tout deuil public, exige que son corps soit incinéré et ses cendres dispersées, et somme les « hypocrites » de se taire à jamais.

Dans un ultime sursaut de dignité, son message se transforme en acte de combat posthume. Il exhorte ses compagnons à « ne jamais abandonner les convictions de leur lutte » pour un Congo meilleur et lègue à ses enfants la valeur suprême de l’engagement et de la justice. À son épouse, il donne la liberté de refaire sa vie, et supplie sa mère, Mua KABUNDI, de « rester forte comme toujours ».

Face à cette tragédie humaine qui se joue en direct, l’honorable Prince Kihangi a interpellé le Président de la République dans un message poignant publié sur son compte X : « Je vous prie, pour une raison humanitaire, de bien vouloir ordonner que le compatriote Jacky Ndala puisse aller se faire soigner. Protégeons cette vie. Merci. » Un appel resté, à ce jour, sans réponse.

Condamné en décembre 2024 à deux ans et six mois de prison pour « propagation de faux bruits » après avoir accusé des agents des services de renseignement de l’avoir violé, Jacky Ndala clame une dernière fois son innocence. Son testament, bien plus qu’un adieu, est une prophétie lancée comme un défi ultime à ses geôliers : « L’injustice ne régnera pas toujours. Un jour, ce pays sera dirigé par des frères et sœurs justes et véritablement patriotes. »

La voix de Jacky Ndala, étouffée par les murs de la prison, s’est muée en un écho qui transcende les frontières de sa cellule. Son testament n’est pas seulement l’adieu déchirant d’un homme brisé ; c’est un miroir tendu à la conscience d’une nation et un réquisitoire accablant contre l’oppression. Sa prophétie, à la fois malédiction et acte de foi, plane désormais comme une ombre sur le destin de ceux qui l’ont condamné au silence. Dans sa mort, Jacky Ndala livre son dernier combat : celui de la mémoire contre l’oubli, de la vérité contre le mensonge. Et cette voix, désormais, est immortelle.

Franklin MIGABO

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